CABINES SIAC en FRANCE

[jean claude 2320]

Nord-pas-de-calais : L'italien Siac met le cap au Nord

Siac construit en France sa première usine hors de ses frontières. Dédiée à la fabrication de cabines de tracteurs, l'unité emploiera 90 personnes d'ici à trois ans.

20 Janvier 2000 \ 00h00.

Il hésitait entre la Belgique, l'Allemagne et la France pour sa première implantation internationale. L'italien Siac a finalement choisi Auby, dans le Douaisis (Nord), pour implanter, d'ici à mai, une unité de fabrication de cabines de tracteurs agricoles. Originaire de Lombardie, ce fabricant de cabines de tracteurs et d'engins de B-TP achève le bardage et le dallage de ce site de 8 000 mètres carrés (12 000 à terme), un investissement de 63 millions de francs. " Cette implantation dans le Nord résout les problèmes de coûts de transport, liés aux volumes imposants de nos produits ", justifie Valerio Olivotto, président du directoire. Se rapprocher de ses clients (Renault, Caterpillar, Fiat, Massey-Ferguson ou New Holland...) lui permet également " un meilleur suivi des besoins du marché ". La nouvelle usine deviendra ainsi, à terme, une base de développement de nouveaux produits.

Un tête de pont pour conquérir l'Europe du Nord.

De même, elle sera la tête de pont du groupe pour la conquête de nouveaux marchés en Europe du Nord, notamment en Grande-Bretagne. Contrairement aux unités italiennes du groupe, fortement diversifiées, l'usine française se concentrera sur des produits de masse, " l'idéal étant de produire deux modèles, avec pour chacun une capacité annuelle en rythme de croisière de 10 000 unités ", précise Valerio Olivotto. Si, dans un premier temps, le fabricant s'approvisionnera à la fois localement et en Italie, des sous-traitants italiens pourraient par la suite se rapprocher de leur donneur d'ordres. Soutenu à hauteur de 18 millions de francs par les instances locales, l'entreprise (40 emplois au démarrage) bénéficie également d'une aide de l'ANPE en matière de formation. Une initiative née des problèmes de recrutement de certains profils, comme les soudeurs ou les assembleurs. " L'Agence finance l'évaluation de quinze candidats sélectionnés pour participer à un stage de formation au contenu défini conjointement avec la Siac ", explique Marie-Agnès Yameundjeu, directrice de l'ANPE de Douai. D'ici à trois ans, plus de 90 personnes travailleront sur le site. Aussi, face à cette montée en puissance, un autre stage, financé cette fois par le conseil régional et à destination des moins de 26 ans, succédera au premier.

Vers un triplement du chiffre d'affaires sur dix ans.

La nouvelle usine, qui augmente la capacité totale du groupe de 40 %, complète le dispositif de développement européen de l'industriel, qui envisage un triplement de son chiffre d'affaires sur dix ans. Il concentre à présent ses efforts sur l'Amérique du Sud, à commencer par le Brésil, où il ouvrira, courant 2000, une usine de 20 000 mètres carrés (NR-Siac do Brazil), en joint-venture avec un partenaire local.



L'enjeu:

Produire au plus près de ses clients pour mieux s'adapter à leurs besoins.

Les moyens:

63 millions de francs et 40 emplois d'ici à mai 2000 (90 emplois sur trois ans).

SIAC:

Effectifs : Environ 650 salariés. Chiffre d'affaires : 500 millions de francs. 3 sites en Italie : maison mère à Pontirolo Nuovo (cabines de tracteurs) ; Turin (structures pour cabines) et Bergame (Sicom, sous-ensembles).


Jeudi 01 décembre 2011 00:00.

Plus une seule cabine de tracteur ne sortira de chez SIAC, à Auby
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A-M.Bouché, secrétaire générale de l'UL CFDT, a dit aux ex-SIAC que son syndicat se battrait pour donner un avenir au site.© La Voix du Nord

Une friche industrielle. C'est ce qu'est devenue (provisoirement ?) l'usine SIAC, en zone industrielle des Prés-Loribes, à Auby, hier.
PAR BERTRAND BUSSIERE
douai@lavoixdunord.fr

Consciencieux. Jusqu'au bout. « Ce matin (hier), j'ai monté des joints sur une cabine Pinguely-Haulotte avec ma collègue Sabine. » À 11 heures, Florence Sylvestre, 42 ans, dont dix ans de SIAC, a rendu son badge d'entrée. L'usine fabricant des cabines pour tracteurs agricoles et engins de BTP baisse le rideau, envoyant pointer à Pôle Emploi les 46 derniers salariés encore en activité. Parmi eux, Bernard Ludwiczak, 54 ans. « Je pensais finir ma carrière ici. » Finalement, le Douaisien (il habite Flers-en-Escrebieux) y aura travaillé « sept ans et huit mois » comme cariste. « Pendant les trois derniers mois, on m'a affecté au montage. » Le décompte final avait commencé. « Je dors mal, dit-il. Je me demande si je retrouverais du boulot. » Son collègue, Pascal Facon, 54 ans, partage cet avis (lire ci-contre).
« On n'a pas voulu se quitter comme ça. » Une fois les badges rendus, les « derniers Mohicans » se sont retrouvés devant l'usine pour choquer le verre de l'amitié. La tête haute. « On a reçu des mails de clients nous félicitant d'avoir fait preuve d'autant de sérieux. » Romain Landas est secrétaire CFDT du comité d'entreprise. Un pied hors de l'usine, l'autre dedans. « On a montré à nos futurs employeurs que l'on n'était pas des casseurs ». Pour Romain, l'aventure avec la SIAC va se poursuivre encore un peu. « On a encore des réunions au conseil régional... Le 16 décembre, j'assisterai à une commission de suivi du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi).

[Bubu12]

Bonjour à tous
Jean Claude quand je vois les dates ça fait 10 ans à peu prés qu'ils avaient ouvert, est ce que ce ne serait pas une durée obligatoire pour avoir des aides à l'ouverture d'un site?
Alain

[jean claude 2320]

10 ans et 7mois environ, tu as raison, il faudrait que les sociétés qui ont des aides (de l'Europe,de l'Etat, de la Région, du Départements et des collectivités locales...) s'engagent à pérenniser l'emploi au lieu de délocaliser systématiquement dans les pays où la main d'oeuvre est moins bien payée , voire exploitée.